Les Nouvelles De l'Economie - Décembre 2017

- 23 - L e 7 novembre, le Syndicat d e s c o mm e r ç a n t s d e Nouvelle-Calédonie et le Syndicat des importateurs de Nouvelle-Calédonie ont lancé une campagne de communication accompagnée du slogan « Y’a presque tout chez nous » en s’appuyant sur trois thèmes : le choix, la proximité et le service. Une page Facebook et un site Internet presquetout.nc en support ont été créés où l’on peut voir des vidéos décalées valoriser le commerce calédonien, notamment par rapport à l’e-commerce et la concurrence internationale. « Nous voulons tordre le cou aux clichés sur le commerce calédonien et à son image », appuie Frédéric Pratelli, président du Syndicat des commerçants. Manque de choix, prix trop élevés sont les remarques q u e l ’ o n e n t e nd c o u r amme n t . « Pourtant, le commerce de détail s’est considérablement transformé et amélioré pour apporter un service et des conseils que vous n’obtiendrez pas en commandant sur Internet, et de nouvelles enseignes se sont installées, offrant des produits de qualité à des prix attractifs », souligne encore Frédéric Pratelli. Ce n’est peut-être pas un hasard si cette mise en avant des commerces du territoire a été impulsée un mois et demi avant les fêtes de fin d’année. Une période intense que l’on ne doit absolument pas rater en termes d’offres et qui représente entre 20 % et 50 % du chiffre d’affaires annuel pour certains commerçants et grandes surfaces. C ONJONCTURE COMPLIQUÉE D’autant plus lorsque la conjoncture économique est compliquée avec « un tassement de la consommation depuis le second semestre 2016 et une incertitude fiscale , observe le président du Syndicat des commerçants. On espère un boom à Noël ! » Que ce soit les importateurs, la grande distribution, le commerce de détail, l’industrie locale, les artisans… tous ces acteurs s’organisent depuis des mois, voire un an à l’avance, en termes de stratégie de produits, de commandes et de stocks pour pouvoir satisfaire leur clientèle. L’anticipation est le maître-mot. « On anticipe en réalité toute l’année en particulier sur les boissons, les alcools , précise Philippe Bonnet, directeur de Serdis. Ce sont les départements frais et surgelés qui sont en première ligne pour fournir en produits de luxe les restaurateurs, les traiteurs, les épiceries, les grands hôtels, les commerces de détail, de moins en Un concentré du Caillou en coffrets Colis Calin est une entreprise calédonienne qui a développé cette année le concept de cof- frets cadeaux garnis de produits d’ici, prêts à être envoyés en Métropole ou à offrir en Nou- velle-Calédonie, dans une box fa- briquée localement. « L’idée est de faire voyager la Calédonie et de faire découvrir ses atouts, la richesse de ses saveurs et le savoir-faire de ses artisans », précise Muriel Maury, gérante de la société. Sur le site coliscalin.nc , une gamme de huit coffrets, dont un est personnalisable, est proposée dont les prix varient entre 7 200 francs et 14 000 francs. Chaque coffret comporte un certain nombre de produits typiques tels que miel, vanille, rhum, chocolat, café, achards, porte-clés, sac, huile de soin… Pour anticiper la période de Noël, l’entreprise est dans les starting- blocks. Une campagne de communication est prévue pour améliorer sa visibilité. Deux nouveaux coffrets viennent étoffer la gamme : un coffret bien-être et un coffret voyageur. Un espace boutique a été récem- ment créé dans le centre-ville de Nouméa pour accueillir les clients et les producteurs par- tenaires, qui sont une vingtaine. « Nous sommes sur un marché saisonnier , relève Muriel Maury, nous sommes donc mobilisés pour que nos clients soient satisfaits. » En 2018, la société souhaite développer son acti- vité en expédiant des colis vers l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande. LES FÊTES UNE PÉRIODE INTENSE QUI S’ANTICIPE Depuis mi-novembre, un parfum de fêtes souffle sur la Nouvelle- Calédonie. La magie de Noël ne s’improvise pas et se prépare des mois à l’avance. Pour les importateurs, les commerçants, la grande distribution, les artisans ou l’industrie, l’enjeu est de taille dans une conjoncture toutefois délicate. Le boom des fêtes sera-t-il au rendez-vous ?