Les Nouvelles De l'Economie - Décembre 2017

À une époque où la société s’inter- roge de plus en plus sur ses modes de consommation, la Coop à nous souhaite miser sur les notions d’échange, de collaboration et d’en- vironnement. À l’origine de la Coop à nous, association née en février 2017, se trouve l’envie de créer un lieu évolutif qui commence par une épicerie associative fondée sur un ancrage local fort. L’épicerie s’engage en effet à fournir des produits locaux avec un maximum de vrac et un mini- mum de déchets. Elle permet de cen- traliser les productions locales en un même lieu d’approvisionnement et de restaurer un lien de confiance avec nos producteurs, souvent hors label, par un contact direct, des rencontres, des échanges. L’économie, l’environnement, le social : les trois piliers du développe- ment durable ! U N POUR TOUS La Coop à nous est une association à but non lucratif dans laquelle chacun s’engage à apporter sa contribution afin de diminuer les coûts de fonctionne- ment, de limiter les intermédiaires et de rémunérer les producteurs à un prix juste. La finalité étant en accord par- fait avec l’état d’esprit de la population calédonienne : un prix faible, accessible à tous, pour lutter contre la vie chère mais aussi contre la mauvaise alimen- tation, source de nombreux maux. La marge dégagée finance uniquement le fonctionnement et se trouve réinves- tie dans la Coop. S’ajoute à l’épicerie un espace d’échange ouvert à tous per- mettant d’initier ou de participer à un atelier, une formation, ou de partager des idées en rapport avec nos valeurs. Un lieu de convivialité, de partage et de confiance, qui redonne du sens à la notion de consommation. Le projet est extrêmement récent et prendra vie à Nouméa, au cœur des Tours de Magenta. Portée par l’ASEAD, l’Association pour le sou- tien des enfants et adolescents défi- cients, une boutique solidaire verra le jour avec plusieurs vocations : le soutien aux familles dans le besoin et l’insertion des personnes en si- tuation de handicap. Tout fonctionne sur la base de dons de vêtements. Si l’idée est ainsi de donner une deuxième vie à du linge qui peut en- core faire des heureux, à prix modique, la boutique se veut aussi, voire avant tout, un lieu de création de lien social. Avec d’un côté des jeunes en incapacité de travailler qui sortent du cursus sco- laire à la vingtaine et se retrouvent sans activité dans leur famille, de l’autre des familles aux faibles moyens financiers et, au milieu, un geste éco-citoyen en luttant contre le gaspillage, l’équation se résout par ce projet de boutique soli- daire. I NTÉGRATION Les jeunes seront en charge du tri, de la remise en état ou transformation des dons, principalement le linge. L’ASEAD mettra ainsi en lumière les formations reçues en atelier lingerie ou couture. Un moyen également de travailler sur l’autonomie des déplacements et la ponctualité, sur l’évaluation correcte du temps en anticipant pour préparer les vitrines, sur l’évaluation des besoins et la gestion d’un budget, sur la prise de responsabilités, l’acceptation du savoir- être avec « l’autre »… Sans oublier la participation des jeunes dans le travail de communication autour de la struc- ture et la présence en boutique accom- pagnés d’un adulte. La Coop à nous, un projet solidaire Association pour le soutien des enfants et adolescents déficients Une boutique solidaire et un atelier recycl’art C A T É G O R I E T R O P H É E D U M O N D E A S S O C I A T I F C A T É G O R I E T R O P H É E D E L A S O L I D A R I T É DOS SIER DOS SIER - 20 -

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