Les Nouvelles de l'Economie Septembre 2017
VIS ITE VIS ITE - 48 - « C ela sonnait comme un défi personnel, je me suis lancé. » Ancien pilote, Benoît Schneider rachète Les Bougies du Pacifique en mars 2016. Novice en matière d’entrepreneuriat, il est épaulé par la Fédération des industries et la province Sud, ainsi que par l’ancien propriétaire qui l’accompagne durant trois mois pour faciliter la passation. Marion Booene et Patrick Pouahili, les deux salariés, n’hésitent pas non plus à y aller de leurs conseils. Dès lors, le nouveau gérant n’a de cesse de développer l’entreprise, persuadé de son potentiel, les bougies étant un produit de première nécessité. « Qui ne connaît pas notre boîte jaune et notre marque Bougies du Cagou ? », sourit-il. Il commence par démarcher la Brousse et les îles, et met en concurrence les colporteurs. « Aujourd’hui, j’ai plus de clients et plus de transporteurs pour la Grande Terre et les îles, cela a permis de renforcer notre présence sur le terrain. » Son souhait est maintenant de proposer ses produits sur Wallis et sur Futuna. R éorganisation Parallèlement au développement de la clientèle, Benoît Schneider travaille à la réorganisation de l’entreprise. Première étape indispensable, dénicher un nouveau dock plus adapté. Le déménagement s’effectue en mars dernier après trois mois d’aménagement pour rendre l’espace le plus fonctionnel possible. Depuis, la cadence n’a fait que progresser. « Nous faisons dix coulées par jour, explique Marion Booene . Ce qui représente 1,5 million de bougies fabriquées par an. » Les plaques de paraffine solide sont importées d’Égypte – « le meilleur fournisseur en termes de qualité et de prix » – et les bobines de mèches arrivent d’Allemagne. « Le principe est de faire fondre la paraffine dans une cuve et de l’amener à 80 °C pour pouvoir l’utiliser », détaille l’équipe. Une fois prête, la paraffine est coulée dans des moules puis refroidie en vingt minutes grâce à un système d’eau. La bougie peut ensuite être sortie du moule, prête à être emballée. É nergivore Le process de fabrication est finalement assez simple, mais très énergivore et le gérant réfléchit à limiter ses coûts en eau comme en gaz. « Avant, nous utilisions l’eau du robinet pour refroidir les bougies, puis on la jetait. C’était un vrai gaspillage, sans compter de grosses factures d’eau. » Benoît Schneider a donc conçu un système avec trois cuves de 1 000 litres. L’eau passe de l’une à l’autre et redescend au fur et à mesure à 32°C. Et pour anticiper l’été et les fortes chaleurs, le chef d’entreprise a amélioré son système avec un radiateur Les Bougies du Pacifique la petite boîte qui monte Depuis plus de trente ans, la marque de fabrication locale Les Bougies du Pacifique illumine les foyers calédoniens. Rachetée l’an dernier par Benoît Schneider, l’entreprise, désormais installée rue Simonin à Ducos, a trouvé son rythme. Trente-trois cartons de 24 x 8 bougies sortent chaque jour de l’unité de production des Bougies du Pacifique.
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