Les Nouvelles de l'Economie Septembre 2017
REPORT AGE REPORT AGE - 44 - en cours et gagner ainsi en compétences, explique Joseph Itai, en deuxième année de BTS Négociation Relation Client à la CCI Apprentissage. C’est une formation très valorisante qui nous ouvre plus de portes que par la voie classique car nous sommes opérationnels rapidement et déjà confrontés aux règles qui régissent le monde du travail. Nous pourrons mettre en avant ce cursus auprès des entreprises lorsque nous ferons nos démarches pour rechercher un emploi. » Les alternants ont un niveau scolaire identique à celui des étudiants en formation initiale tout en étant mieux armés pour s’intégrer sur le marché de l’emploi. C’est une voie en revanche exigeante qui demande un travail intensif, un fort investissement et une grande motivation. « Nous jonglons entre nos cours et notre travail en entreprise car il ne faut pas oublier que nous sommes salariés et pour ma part j’ai aussi une vie de famille, je suis maman d’une petite fille », explique Clara Fontana, en BTS Assistant de gestion. En effet, l’apprenti est rémunéré par l’entreprise selon un pourcentage du salaire minimum garanti et bénéficie des dispositions applicables au personnel de cette société. « Cela nous procure une autonomie et en même temps une maturité car nous gérons un budget », rappelle Joseph Itai. A pprenti , maître d ’ apprentissage et CFA L’apprenti est très encadré pendant son cursus par le CFA, notamment par les formateurs qui viennent du monde du travail et les conseillers pédagogiques et sociaux, ainsi que par son maître d’apprentissage. Ce dernier accompagne au sein de l’entreprise l’apprenant. Il va évaluer la progression de son apprenti. Il est le garant de la bonne acquisition des savoir-faire et des savoirs en conformité avec les référentiels pédagogiques du diplôme visé. Son rôle de tuteur est crucial. « Nous sommes là pour transmettre notre savoir-faire, leur donner les clés pour gérer une exploitation mais aussi pour véhiculer des valeurs humaines de respect et de confiance », appuie Claudine Verger, maître d’apprentissage et élue à la Chambre d’agriculture, qui accueille depuis dix ans des apprentis sur son exploitation agricole au col de Mouirange. Actuellement, deux jeunes en CAP apprennent le métier au contact de Claudine Verger. « Dans l’agriculture, nous avons besoin d’une relève. La voie de l’apprentissage est donc essentielle pour pérenniser notre secteur d’activités. » Accompagner un apprenti, c’est donc un engagement. « C’est aussi L’alternance à l’UNC L’Université de la Nouvelle- Calédonie, qui a son propre CFA depuis 2015, propose quatre licences professionnelles en alter- nance : métiers de la comptabilité et de la gestion : révision comp- table, métiers de la comptabilité et de la gestion : contrôle de ges- tion, commerce et distribution, métiers de l’instrumentalisation de la mesure et du contrôle qua- lité. « Ces licences profession- nelles répondent aux demandes des entreprises, précise Cathe- rine Ris, directrice de l’IUT de Nouvelle-Calédonie. Le taux de réussite des élèves étant de 81 % et le taux d’insertion profes- sionnelle de 85 %. C’est donc un cursus qui offre aux étudiants un avantage concurrentiel pour une insertion rapide sur le marché de l’emploi. » Une réforme de l’alternance dans les tuyaux Valoriser, favoriser et développer ce modèle de l’alternance sont les enjeux de la réforme qui devrait être proposée par le prochain exécutif début 2019. Dans ce cadre, elle comprendra notam- ment la mise en place d’un contrat d’alternance unique, une révision des conditions de rémunération des alternants, un renforcement des liens entre centres de forma- tion et entreprises, la sécurisation du financement de ces filières. Joseph Itai en deuxième année de BTS Négociation Relation Client à la CCI Apprentissage. CAP agricole.
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