Les Nouvelles de l'Economie Septembre 2017

com merce com merce - 36 - P our le shopping, p a s s e z v o t r e chemin ! Vous ne trouverez pas à la Vallée-des-Colons les traditionnelles boutiques d’habillement, de librairie grand public ou autre vitrine de consommation courante comme le proposent le centre- ville ou les grandes surfaces. Non ! À la Vallée-des-Colons, les petits commerces offrent des produits diversifiés mais tous ont en commun de répondre à un besoin bien spécifique. «  On ne vient pas nous voir par hasard, reconnait Florence, employée de la boutique Mieux-être. Notre clientèle a un besoin spécifique, elle ne vient évidemment pas par plaisir et elle est souvent envoyée par un professionnel de santé.  » Et si l’on égrène les enseignes commerciales, beaucoup d’entre elles ont cette spécificité de s’adresser à une cible étroite. Ludik draine les amateurs de jeux de société et de plateau, Mahana propose de l’artisanat d’art du Pacifique, notamment polynésien, Free Ride se concentre sur les sports de glisse, Santé Nature est une épicerie bio…Nombre de ces commerces établis dans la rue Bénébig ont choisi de travailler sur des niches. L a V allée au cœur de la ville Il faut dire que cette Vallée présente a priori un certain nombre d’avantages. D’abord celui d’être extrêmement passante puisqu’elle est le lien, si l’on veut éviter le front de mer ou la voie express, entre le sud et le centre de Nouméa d’un côté et le nord de la ville de l’autre. « La fréquentation par les voitures est très importante, affirme une commerçante. Il n’y a pas non plus besoin de chercher une place, pas plus que de payer pour le stationnement. Ce sont des avantages à se positionner ici.  » Le mot est lâché : le stationnement ! Il est, à n’en pas douter, l’un des éléments centraux pour la réussite d’un commerce puisque les clients s’arrêtent d’autant plus qu’ils ne perdent pas de temps à chercher où laisser leur véhicule. « Nous avons déménagé du Quartier-Latin parce que nos clients avaient du mal à se garer, confirme Christine, gérante d’Imprim’Eco. Ici, nous avons des places de parking dédiées même si ce n’est pas encore la configuration optimale. » Le risque pris en déménageant d’un local bien identifié depuis de longues années porte ses fruits même si, sur le long terme, la spécialiste de l’impression économique et écologique estime que la localisation peut encore être optimisée. Le constat est presque automatique. Là où se trouvent les places de parking, les commerces perdurent. Pour la plupart. Mieux-Être, dans la galerie Les Dattiers, affiche plus de vingt ans d’existence. Tout comme Body Action qui a investi les lieux voilà une décennie après avoir quitté la place Bir Hakeim. « La boutique a déménagé pour s’agrandir, raconte Michèle, responsable du magasin distributeur d’appareils de sport et de produits de nutrition sportive. La clientèle nous trouve sans difficulté et fait la démarche de venir nous voir pour la qualité de la gamme que nous proposons et pour le service.  » Une stratégie commerciale que l’enseigne soigne pour se démarquer de la concurrence et continuer de fidéliser la clientèle. C ommerces divers D’autres ont fait des passages beaucoup plus éphémères. Photex, au milieu de la rue Bénébig, avait déjà quitté le complexe Belle-Vie pour la Vallée-des-Colons mais a finalement laissé les lieux pour recentrer son activité d e d é v e l o p p eme n t d e photographies sur Internet. Protector, une boutique pour les professionnels de la sécurité, a elle aussi récemment claqué la porte de la Vallée-des-Colons pour Vallée-des-Colons des commerces de besoins Sur la planète du commerce calédonien, la Vallée-des-Colons se démarque par la nature des boutiques qui y sont présentes. Celles qui tiennent sur le long terme ont bien une caractéristique commune : le client n’y vient pas par hasard. Jusqu’à créer une zone de chalandise au caractère bien particulier. Texte et photos A-C.L.

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