Altitude 155

ALTITUDE N°155 I MARS - AVRIL 2023 « Croire en ses rêves » En fin d’année dernière, Antoine Hmaen a reçu de Didier Tappero ses galons de commandant de bord, un moment fort en émotion. L’occasion aussi de revenir sur Antoine et sa carrière aussi passionnante qu’atypique. Antoine, comment t’est venue l’envie d’être pilote ? C’est une vieille histoire ! Je suis de Lifou, je prenais donc l’avion régulièrement à l’époque des Twin Otter. À chaque fois je m’asseyais au plus proche de la cabine de pilotage, je regardais les pilotes toucher les boutons, ça me fascinait, j’avais déjà envie d’être à leur place… Comment as-tu débuté ta carrière ? J’ai tout fait ou presque ! Après le baccalauréat et le service militaire, j’ai commencé en tant que planton à Air Calédonie. J’étais le facteur de la compagnie ! Ensuite j’ai été bagagiste, j’ai travaillé au service technique… À ce moment-là j’ai monté un dossier pour bénéficier d’une formation de technicien aéronautique dans le cadre du programme 400 Cadres. Je suis alors parti dans le nord de la France à l’Institut Amaury de la Grange. Diplôme de technicien en poche, j’ai souhaité poursuivre avec une formation de pilote de ligne… Ce qui a été accepté. J’ai donc passé trois années en Métropole. À quel moment es-tu revenu en Nouvelle-Calédonie ? À la sortie de l’école, j’ai passé une qualification pour voler sur ATR. Dans un premier temps, j’ai réintégré mon poste au service technique d’Air Calédonie, il n’y avait pas de poste de pilote disponible. Mais j’avais besoin de voler… Aircalin m’a alors proposé un poste de remplacement à Wallis sur le Twin Otter. J’y suis resté sept mois, j’en garde de très bons souvenirs. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, de retour à Nouméa, un poste de pilote sur Dornier 228 se libère. Ni une ni deux, je pars à Munich pour me former sur Dornier 288. Au bout d’une année, je passe sur ATR, je suis alors qualifié sur Dornier et ATR et je vole partout en Nouvelle-Calédonie. Un régal ! Et ton parcours chez Aircalin ? Après mon expérience à Wallis, j’ai intégré les équipages d’Aircalin en Nouvelle- Calédonie en 2007. D’abord sur A320 puis sur A330 où j’ai pu voler sur les deux machines et découvrir nos destinations d’alors… et les grands voyages ont commencé. Quinze ans déjà ! Je n’ai pas vu le temps passer ! Didier Tappero t’a remis tes galons de commandant de bord, qu’est-ce que cela représente pour toi ? Beaucoup d’émotion et de fierté. Je tiens aussi à souligner l’importance qu’ont eue toutes les personnes et tous les collègues que j’ai rencontrés durant ma carrière, qui m’ont épaulé, soutenu. Je tiens aussi à remercier Aircalin qui m’a offert toutes ces possibilités professionnelles. Tous les matins quand je me lève, je suis heureux d’aller au travail, j’ai beaucoup de chance ! Il faut croire en ses rêves. 8 Aircalin news

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