Femmes : Août 2016

2016 28 Contact : Sophie Berger.Tél. : 79 56 36 Mail : sophie.berger@lnc.nc Rejoignez Femmes sur Facebook : Femmes mag 4 Actus 8 People 12 Dossier - Portraits de femmes 20 Nos gosses - Même pas peur ! 24 Couple - Gare aux don Juan ! 24 Reportage - Les Miss font du flyboard 28 Mode - Nouveau Western 42 Minute beauté - S.O.S. peau déshydratée 44 Cosméto 46 Yoga 48 Coaching 50 Question santé - Une libido au top après la ménopause 52 Déco - On ose le rose ! 56 Cuisine - Réconfort d’hiver 60 Carnet de voyages - Canada : de Toronto aux chutes du Niagara 62 Droit des femmes - L’adoption en Nouvelle-Calédonie 64 Horoscope 66 Nos adresses Prochaine parution du magazine Femmes : mardi 6 septembre FEMMES © Thierry Perron 20 Août

ACTUS Adjé et ses muses de métal Artiste sculpteur depuis plus de quarante ans, Adjé aspire à se poser. Et, tant qu’à faire, sur une île paradisiaque, entouré d’une trentaine de femmes plus sublimes les unes que les autres... Son rêve va devenir réalité durant un mois, sur l’Île aux Canards. N’ayant pas trouvé suffisamment de dames en chair et en os pour l’accompagner, l’artiste a décidé de créer ses propres muses en métal, rendant ainsi leur beauté éternelle. Certaines d’entre elles s’inspirent de femmes qui ont réellement peuplé la vie d’Adjé ; d’autres sortent tout droit de son imagination. Au- delà de leur esthétique, les femmes qui composent cette exposition témoignent de la condition féminine dans nos sociétés actuelles. Adorées, célébrées, respectées, mais aussi battues, humiliées ou exploitées. Adjé raconte ces histoires à travers ces trente sculptures, uniques et fascinantes, comme le sont toutes les femmes. Elles me noient... Exposition sur l’Île aux Canards, jusqu’au 21 août. Infos au 26 17 80. Facebook : ADJE « Elles me noient » Des soldes ViP chez Styleco Samedi 16 juillet s’est tenue la première vente privée de Styleco. Et la pluie, le froid et la nuit n’ont pas arrêté les fans de bonnes affaires ! De 6 heures à 8 heures du matin, de nombreuses clientes ont pu découvrir - sur invitation - les soldes de l’enseigne en avant-première. Mais le réveil matinal était également récompensé par un petit-déjeuner offert, ainsi que par le jeu de la balance : l’équipe pesait les achats et en fonction du poids, quelques petites chanceuses ont pu repartir avec un chèque cadeau ! Bref, une opération réussie, qui devrait être renouvelée aux prochains soldes. Cool ! La photographie en transparences(s) Notre image vit à l’extérieur de nos limites corporelles et psychiques, et acquiert une existence propre, allant jusqu’à changer de forme, de substance, de couleur. La photographie révèle les épaisseurs, les couches de l’image et met en évidence les lectures auxquelles nous n’avons pas accès. Une porosité se manifeste alors entre corps défini et environnement infini; le corps devient ondes, pierres, plantes…Ces métamorphoses que subit notre image évoquent aussi celles qu’implique tout regard. Car, du moment où l’autre est perçu, il est transformé par le filtre d’une subjectivité. Son image est alors une interprétation. Cette exposition de Justine Collomb propose donc une réflexion sur l’image, sur notre image, nos identités fluctuantes. Des photographies qui retranscrivent la poésie du réel, sans retouche ni montage, et dont les dimensions imaginaires s’inscrivent dans les strates mêmes de la réalité. « Des images nues, de nues, à n , dénuées de tout retouche photoshopée », précise l’artiste. Transparence(s). Vernissage à la Galerie Label Image mardi 9 août à partir de 18 heures. Exposition du 9 au 27 août. Infos au 26 46 00. © JCo © Jessy Deroche 4

Le maillot de bain le plus vendu au monde vient de souffler ses 70 bougies ! Le bikini porte le nom d’un atoll des îles Marshall. Les Américains y ont effectué un essai nucléaire le 1er juillet 1946. Quatre jours plus tard, ledit maillot est porté par une danseuse du Casino de Paris. Le bikini est né. Une bombe anatomique, comme l’appelle alors son inventeur, l’ingénieur français Louis Réard. Dévoilant le nombril et les hanches, ce maillot de bain fait scandale. Il est même interdit sur certaines plages françaises et dans plusieurs pays. Quelques années plus tard, Brigitte Bardot, à peine majeure, se fait photographier portant un bikini sur la plage de l’hôtel Carlton pendant le Festival de Cannes. Dalida reprend même une chanson consacrée à ce deux-pièces. Avec ces ambassadrices, le bikini renaît. Mais ce n’est qu’un siècle après les premiers costumes de bain qu’il se démocratise. Après mai 1968, le bikini inonde les plages familiales. Symbole de séduction et d’émancipation pour certains, il incarne la femme-objet pour d’autres. Aujourd’hui, il est incontournable, pesant 43 % du marché mondial du maillot de bain. Source : Metronews ©Romane Z Paroles de femmes L’artiste plasticienne Romane Z donne la parole aux femmes de Nouvelle-Calédonie via une exposition d’art urbain, Femmes en résonance. Plus de 70 messages seront ainsi transmis au public d’une manière artistique sur la place des Cocotiers, près du kiosque à musique. « Je souhaitais valoriser et mettre en scène une parole libre des femmes du pays, sous forme de mots, de phrases, de symboles, etc., explique Romane Z. Les supports artistiques qui accueillent ces messages sont variés : tressage, couture, peinture… Les paroles des femmes du Caillou viennent se mêler aux savoirs traditionnels et artistiques, s’adressant au pays, à la terre, à l’univers, aux êtres qui les entourent, à elles-mêmes... Ces panneaux viennent envelopper le cocotier, symbole féminin d’Océanie et du Sud du Pacifique. » Femmes en résonance. Inauguration place des Cocotiers - kiosque à musique samedi 6 août, à partir de 14 heures, sous forme de grand goûter collectif. Exposition du 6 au 27 août. Facebook : Femmes en résonance 70 ans et toujours sexy ACTUS © DR 6

PEoPLE 8 Top models et enfants de stars de gad Elmaleh à Will Smith en passant par Cindy Crawford, de nombreuses stars du cinéma, du sport ou de la mode ont vu leur progéniture se lancer dans le mannequinat. Petit panel. GEORGIA MAY JAGGER Avec un tel pedigree, georgia May ne pouvait qu’être dotée des plus beaux atours ! À 24 ans, la fille de Mick Jagger, chanteur du groupe The rolling Stones, et de Jerry Hall, l’ex-top, est au sommet de sa carrière. de nombreuses marques en ont fait leur égérie, à l’instar de Minelli, Pepe Jean ou encore Sisley. georgia May Jagger porte l’héritage rock’n’roll et mode de ses parents avec panache, qu’on se le dise ! Sources : Grazia, L’Express, Enews, Gala NOÉ ELMALEH C’est le fils de l’humoriste Gad elmaleh et de la comédienne anne Brochet. À quinze ans, il vient à peine de publier ses premières photos d’un shooting professionnel, dirigé par le photographe de mode ricardo Gomes. avis aux amatrices, son compte Instagram @nœelmaleh regorge de selfies tout en muscles à la salle de sport ! IRIS LAW Même regard bleu azur et moue boudeuse, cela ne fait aucun doute : iris Law est bien la fille de son père. on connaissait déjà le talent de son grand frère rafferty pour le mannequinat, voici que la fille cadette de Jude Law et Sadie Frost intègre elle aussi le monde de la mode à 15 ans. Après avoir été le visage de la collection Capsule des griffes illustrated People x Violetta Fancies You, elle apparaît dans le lookbook de la collection Miu Miu Croisière 2017. © Miu Miu © Thomas Sabo © ricardo gomes WILLOW SMITH À la dernière Fashion Week de Paris, l’annonce avait fait son petit effet. Willow Smith, fille de Will Smith et de Jada Pinkett, est la dernière arrivée dans le club très fermé des égéries Chanel choisies par Karl Lagerfeld himself – et qui ne portent que les tenues signées du Kaiser. La maison française vient de dévoiler la campagne de lunettes mettant en lumière la pétillante adolescente de 15 ans, qui multiplie les talents : chanteuse, actrice et maintenant mannequin. © Chanel

PEoPLE il nous la faut ! PUB 11 Idéale pour les lavages à basse température et l’entretien de tous les textile, Skip Liquide Color Clean se dissout instantanément et pénètre au cœur du linge. • Sa formule unique avec activateurs de lavage enlève les taches tenaces et sa technologie Color Protect permet de conserver l’éclat de vos couleurs. • Skip Color vous offre des résultats impeccables tout en prenant soin de votre linge, et laisse un parfum agréable qui dure plus longtemps sur vos vêtements ! • Skip Color Clean : DOUX POUR LES COULEURS, TENACE CONTRE LES TACHES KAIA ET PRESLEY GERBER Telle mère telle fille, dit le dicton et visiblement, c’est aussi valable pour le fils ! en effet, après la fille, Kaia, le fils de Cindy Crawford, Presley Gerber, vient de se lancer lui aussi dans le mannequinat. Comme sa petite sœur (bientôt 15 ans), Presley vient de signer au sein de l’agence IMG Models. LOURDES LEON Lourdes Leon est la fille de la chanteuse Madonna. En mars 2016, elle s’est lancée dans le mannequinat en devenant l’égérie du nouveau parfum de Stella McCartney. Actuellement étudiante en comédie musicale à l’université du Michigan, elle avait par ailleurs lancé, en collaboration avec sa mère, une marque de vêtements baptisée « Material girl » alors qu’elle n’avait que 14 ans. GABRIEL-KANE DAY-LEWIS Fils de l’actrice isabelle Adjani et de l’acteur britannique daniel day-Lewis, gabriel-Kane day-Lewis, âgé de 21 ans, est l’égérie d’un parfum Paco rabanne. il a dernièrement été interviewé par Paris Match et a confié vouloir percer dans l’univers de la musique. il y a trois ans, il avait sorti un rap dans lequel il parlait des difficultés d’être un fils de. À présent, c’est dans l’univers de la pop que gabriel-Kane tente de se faire un nom. © Bruce Weber © Cédric Buchet © Stella McCartney i r cœ r u e a e o p

12 dossier Portraits de Femmes Elles s’appellent Hudruné, Charlène, Chantal, Isabelle, Françoise et Tyssia. Elles sont politiciennes, membres actives d’associations ou encore artiste. Leur point commun ? Elles sont toutes très impliquées dans leur communauté. Portraits de ces six femmes d’exception qui, à leur façon, font bouger la Nouvelle-Calédonie. Chantal Chen-San, qui vit sur Bourail, dans le quartier de Nessadiou, partage sa vie entre son foyer et les multiples associations dans lesquelles elle œuvre bénévolement. Son crédo : apporter son aide à toute personne dans le besoin. Née à Nouméa, il y a 43 ans, Chantal Chen-San est mère de sept enfants et grand-mère depuis peu d'un petit garçon. Ses enfants étant à présent tous scolarisés, son temps de libre, la Bouraillaise a décidé d’en faire don aux nombreuses associations dans lesquelles elle officie. Pêle-mêle, elle est membre de la Jeunesse sportive de Nessadiou, de l’association des parents d'élèves de l'école Louise- Michel, trésorière de l'APE du collège Louis-Léopold-Djiet et sociétaire, depuis quatre ans, de l'association « Femmes en mouvement ». Elle a aussi rejoint, depuis le début de l'année, les mamans de la catéchèse de la paroisse du Sacré-Cœur, et l’antenne du Secours Catholique de Bourail. « J’aime aider ceux et celles qui en ont besoin. Pour me perfectionner, j'ai même suivi, récemment, une formation ‘’équipe animateur territoriale’’ au sein du Secours Catholique. Ça va me permettre d’animer les antennes du territoire, mais aussi de faire le relais avec les mairies et les autres institutions du pays », explique- t-elle. En plus de son investissement sans faille au sein de toutes ces associations, elle s’occupe en parallèle de sa propre association de danse tahitienne, baptisée « Tamahiné No Nessadiou », créée en 1999. Elle y enseigne non seulement le tamouré, mais aussi depuis peu les danses orientales et modernes. Des idées et de l'énergie à revendre « Je viens également de créer une nouvelle association, que j’ai baptisée "Dream'Lyn", poursuit Chantal. Celle-ci a pour but de promouvoir la jeunesse bouraillaise, notamment au travers de défilés de mode et d’animations. Dans ce cadre, je voudrais relancer l'élection de Miss Bourail l'année prochaine, mais en dehors de la foire, avec l'aide des anciennes reines de beauté de la commune. Tout comme je souhaite remettre sur pied une équipe de majorettes, voire de claudettes ! » Fourmillant d'idées, Chantal a encore de beaux projets à mettre en œuvre. « Pour le Secours Catholique, j’ambitionne de trouver des jeunes qui accepteraient de donner une journée par mois pour aider les personnes âgées. Je souhaiterais aussi travailler sur la réinsertion des prisonniers, afin qu’à leur sortie, ces derniers puissent retrouver une place digne de ce nom dans notre société. Isolés, ils sont trop souvent laissés pour compte. Je travaille actuellement sur un projet qui regroupe le développement durable, la délinquance, l'agriculture et l'ouverture européenne. Il me manque le terrain et les fonds pour pouvoir le développer », avoue-t-elle. Et de conclure : « Mon souhait serait aussi de pouvoir intégrer un club de services où je pourrais me consacrer aux enfants. » Malgré son planning plus que chargé, l'infatigable Chantal trouve encore le temps d’entretenir son petit jardin bio, qu’elle cultive chez elle, à Nesssadiou. Un sacré bout de femme ! n Bénévole avant tout Texte et photo : Nadège Bège

Isabelle Champmoreau est membre du gouvernement en charge de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse, de la solidarité et du handicap, ainsi que conseillère municipale à Nouméa. Si son mode d’action est politique, son engagement, lui, reste résolument citoyen. dossier La politique pour Isabelle Champmoreau, c’est comme la potion magique pour Obélix : elle est tombée dedans toute petite. « Mon père a fait partie des jeunes militants auprès de Jacques Lafleur, lors de la création du Rassemblement pour la Calédonie à la fin des années 70, explique-t-elle. A la maison, la politique était au cœur des sujets de discussion. J’ai grandi dans un climat loyaliste, prônant l’attachement à la République française et à ses valeurs. » Rien de surprenant alors à ce que la jeune femme, institutrice de formation, s’engage très vite en politique. D’abord au sein de la mairie de Nouméa - en devenant conseillère municipale en 2001 et deuxième adjointe au maire en 2008 - puis en remplaçant Sonia Backès au gouvernement après sa démission, en juillet 2015. Elle reprend alors à sa charge les secteurs de la protection sociale, de la solidarité et du handicap, de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (PJEJ), ainsi que celui de la politique de la famille. « Je trouve que j’ai eu beaucoup de chance dans mon parcours politique, confie humblement Isabelle Champmoreau. Lors de mon mandat d’adjointe à Jean Lèques, on m’a notamment chargée de la jeunesse et des écoles, une aubaine pour une ancienne institutrice ! Et puis, j’ai pu travailler au contact de la population, ce qui, à mon sens, est passionnant. » Car pour elle, la politique est avant tout un engagement citoyen, un contrat moral passé avec les électeurs. Plutôt discrète, elle privilégie d’ailleurs toujours le travail et l’action à la communication : « J’ai toujours été plus douée pour le faire que pour le faire-savoir », plaisante-elle. La politique comme mission Aujourd’hui, Isabelle Champmoreau est heureuse des missions qu’on lui a confiées, dans une logique de « pôle social » : « La solidarité, la jeunesse, la dépendance, la famille... Ce sont des domaines qui me parlent et me touchent. » Très investie, elle a récemment lancé les travaux du Schéma directeur du handicap et de la dépendance, afin d’identifier les actions prioritaires à mettre en œuvre en Nouvelle-Calédonie en matière de logement, d’emploi, de transport et d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap et de dépendance. Autre gros chantier à l’étude : le projet de centre éducatif fermé, en réflexion depuis plusieurs années déjà. « On travaille actuellement sur l’opportunité pour la Nouvelle-Calédonie d’ouvrir ou non une structure de ce type. Une expertise va d’ailleurs bientôt être réalisée à ce titre. À mon sens, doter le pays d’un centre éducatif fermé reste une priorité afin d’assurer une meilleure prise en charge des mineurs délinquants multirécidivistes, ainsi que leur réinsertion. Il s’agit du maillon manquant entre les foyers d’action éducative et le quartier pour mineurs du Camp-Est. » Mère d’un petit garçon de dix ans, Isabelle Champmoreau est particulièrement sensible sur le sujet. « La politique est pour moi comme une mission, qui empiète malheureusement sur ma vie familiale et privée. Mais avec le temps et l’expérience, j’ai appris à mieux équilibrer ma vie, entre travail, famille et loisirs. J’arrive maintenant à me ‘’couper’’ de la politique le week-end, mais depuis peu ! » Plus passionnée que carriériste, elle ne se voit d’ailleurs plus forcément dans la sphère politique d’ici une dizaine d’années : « On ne sait jamais de quoi l’avenir est fait, mais je m’imagine bien dans le milieu associatif, ou dans un domaine professionnel touchant à la jeunesse et au social. Il faut savoir laisser sa place aux jeunes élus quand on a fait son temps ! » n La passion des autres Texte : Sophie Berger Photo : Jean-Marc Estournes 13

dossier Aux quatre coins de Maré, tout le monde connaît Hudruné Malo, qui ose à peine se raconter. Pourtant, très investie dans sa communauté, elle contribue à la valorisation de son île et de ses produits. Hudruné Malo est née à Ténane, il y a 63 ans. Elle y vit encore avec son mari, Itang Fouye, qu’elle a épousé il y a 38 ans. Maman de trois filles, elle est aussi six fois grand-mère. Quand elle a un peu de temps pour elle, Hudruné s’occupe de sa petite famille, comme elle l’appelle. Tous ceux qui la côtoient se demandent comment elle parvient à faire tout ce qu'elle fait. Elle est partout sur l'île et en-dehors, dès qu'une manifestation donne à Maré l'opportunité de valoriser son savoir-faire local. Son énergie contraste avec sa réserve. Enfant sage et respectueuse des règles dictées à la maison par son père diacre, elle reste fidèle à sa droiture et aux valeurs d'amour du prochain. A la demande de son papa, elle s'investit dans l'association des jeunes de l'Église protestante, participe aux coutumes, aux fêtes culturelles, ainsi qu’à la vie politique et économique de l'île. « Il était lui-même très investi et voulait que ses enfants le soient aussi, confie-t-elle. On l’appelait ‘’le vieux dictionnaire’’ car il savait beaucoup de choses sur tout. Il était comme un enseignant. » Après trois ans passés à Nouméa au lycée technique, elle doit rentrer à Maré. « Mon père considérait qu'il n'était pas nécessaire que ma sœur et moi fassions plus d'études, cela n'apportant pas de bénéfice supplémentaire à la famille. » Qu'à cela ne tienne : les deux sœurs imaginent alors un projet familial et créent une entreprise dédiée aux espaces verts, toujours avec l’accord de leur père, un peu réticent. Valoriser les produits de Maré En parallèle, Hudruné cultive son champ et vend sa production sur les marchés. Elle aide aussi son père sur celui de Ténane. « Il l’a créé pour que les vieilles de la tribu, en charge des enfants scolarisés, puissent trouver de quoi leur préparer à manger à l'école », se souvient-elle. Le clan Thuma est réputé pour son savoir- faire en matière de gestion. L’entreprise de location de voitures dont s’occupe Hudruné avec son mari en bénéficiera aussi. Cogérante de deux entreprises de services aux résidents et visiteurs de l'île, secrétaire du marché de Ténane et vendeuse sur les autres, elle quitte les associations de femmes auxquelles elle adhérait pour mieux assurer ses responsabilités économiques. Hudruné reste néanmoins très attachée à son Église et donne beaucoup de son temps à sa paroisse. À l'aube de ses 60 ans, un nouvel engagement se présente qu’elle ne peut refuser. Le grand chef Naisseline lui confie les clés des marchés communaux. Cinq ans après, elle a respecté la parole du grand chef et est devenue la référence de l'île en matière de valorisation des produits locaux. Le lien social comme motivation Les mardi et vendredi matin, Hudruné arrive au marché de Tadine à 4h30 pour ouvrir les modules et permettre aux femmes de préparer leurs étals avant l’ouverture. Quand une fête culturelle a lieu ailleurs sur l'île, comme à Nece pour celle de l'avocat, elle organise le déplacement des marchés et des vendeuses. C’est elle aussi qui assure la promotion de Maré lors d'évènements tels que la Foire des Îles. La commune peut s’appuyer sur le savoir-faire et la générosité d'Hudruné, qui ne compte pas ses heures. Elle est d’ailleurs aujourd'hui trésorière du Syndicat d'Initiative Nengone. « Je ne regrette pas ces engagements. J'ai développé beaucoup de liens, de relations avec les gens de Maré. Ça me donne du courage pour continuer à gérer tout cela au mieux, confie-t-elle, d’une voix presque chuchotée. Car plus on donne, plus on a en retour. » n Une vie pour maré Texte et photo : Sophie Mendès 14

Tyssia, la chanteuse chérie du Caillou. Mais aussi Tyssia, la mère aimante et la femme engagée. Rencontre avec l’artiste, aussi belle dedans que dehors. dossier " Tu es sûre de vouloir que je te raconte ma vie ? Tu as quelques heures devant toi ? » Le visage de Tyssia s’illumine d’un large sourire. Depuis qu’elle a participé au concours « Le Divan des Divas » en 1999, la musique l’accompagne où qu’elle aille, quoi qu'il lui arrive. Elle, qui fait maintenant partie des artistes reconnues et respectées de Nouvelle- Calédonie, a commencé à chanter en famille et pour sa communauté. « On me disait que je chantais bien dans mon entourage. Mais à seize ans, lorsque j’ai fait ma première petite scène, j’étais plutôt branchée hip-hop. Je reprenais les textes de MC Solaar, que j’adorais. » Très vite, elle commence à écrire et compose ses premiers morceaux. À la guitare cette fois-ci. Fini le rap pour la jeune adulte. « J’ai également repris et arrangé des textes écrits par mon père. La musique, c’est une histoire de famille chez nous. » Tout s’accélère en 2005, année où elle sort lauréate ex æquo du concours organisé par France Ô, « 9 semaines et un jour ». Elle décolle peu de temps après du Caillou pour atterrir sur la grande scène des Francofolies, à La Rochelle, au côté d’une poignée d’artistes des Dom-Tom. Elle est là pour représenter son pays, et c’est remplie d’émotions qu’elle chante son morceau. « À cette époque, je ne voyais la musique que comme une passion, je n’envisageais pas encore d’en faire mon métier. Chanter aux Francofolies a été le déclic qu’il me fallait. J’y ai fait de belles rencontres, humaines et professionnelles, qui m’ont donné envie d’aller plus loin. » À tel point qu’elle décide de quitter le Caillou pour la Métropole, avec un premier album en projet dans ses valises. Chante la vie, chante 2006. Tyssia est à Rennes. Elle se produit sur des petites scènes, elle peaufine ses textes, et… elle rencontre son mari : « Il a fallu que je fasse 22 000 kilomètres pour trouver un Calédonien ! » Un coup de foudre qui porte vite ses fruits : Tyssia est enceinte. La jeune femme veut accoucher chez elle, le couple rentre donc en Nouvelle-Calédonie, juste à temps pour qu’y naisse sa fille. Trois garçons viendront rapidement compléter la petite tribu. Une vilaine ombre noircit pourtant le joli tableau de famille : leur fille aînée est malade. Une de ces saloperies qui s’accrochent durant des années sans jamais baisser les armes. La petite fait front, avec une force dont sa mère n’imaginait pas l’existence. « Ma fille m’a tellement appris. Malgré les hospitalisations, les Evasan, les greffes, elle arrivait encore à chanter, à réaliser des petites vidéos avec mon téléphone. Elle m’a fait prendre conscience de l’intérêt du chant, de la danse ou encore du théâtre pour aider les enfants malades à combattre leurs pathologies. » Tyssia enregistre son deuxième album Un geste pour la vie en 2012. Elle mettra sa sortie en stand-by jusqu’en 2015. Elle consacre alors toute son énergie à se battre contre la maladie de sa fille. Et c’est dans ce sens qu’elle devient marraine de la toute jeune association « Les Petits Pansements du Cœur ». « Je voulais aider les parents ayant connu, comme moi, toutes sortes de difficultés lors d’évacuations sanitaires en Australie ou en France. » Très investie, la jeune femme organise des concerts, des rencontres, dans le but de faire connaître l’association et de récolter des fonds. « En 2015, j’ai mis une de mes Flèches de la musique aux enchères pour les Petits Pansements, qui s’est vendue 600 000 francs.» Tyssia accompagnera sa fille jusqu’au bout. Un souvenir toujours très douloureux pour ell e, qu’elle soulage en chansons : « Mes textes sont toujours en lien avec mon histoire. Si je chante, c’est pour donner, pour partager mes expériences. Ce n’est pas juste pour faire joli. » Pleine de ressource, la chanteuse n’est pas près de raccrocher sa guitare. Il se murmurerait même qu’elle aurait un beau projet sur le feu… n Petite chanson du cœur Texte : Sophie Berger Photo : Aude-Emilie Dorion 17 A noter Tyssia sera en concert : - à l’hôtel Koniambo, à Koné, le 19 août ; - à l’hôtel Tieti Tera, à Poindimié, le 20 août. Facebook : Tyssia

dossier Françoise Santino, « Fanfan » pour les intimes, est actuellement gestionnaire de formation au niveau du centre hospitalier du Nord (CHN). Elle est aussi, depuis près de trois ans, présidente de la Fédération des femmes de Koumac. Françoise Santino, née Fraisse, voit le jour à Nouméa en 1965. Aînée d’une fratrie de trois filles, elle s’épanouit au sein d’une famille dont le père est préparateur en pharmacie et la mère, femme au foyer. « À l’âge de sept ans, j’ai eu une révélation e regardant un reportage sur les enfants du Biafra. Je me suis levée et j’ai déclaré à ma mère que quand je serai grande, je serai infirmière. Je n’ai jamais changé d’avis. » Son Bac D en poche, Fanfan passe avec succès le concours d’infirmier. Au terme de trois ans d’études, elle prend son premier poste à l’hôpital Paula- Thavoavianon de Koumac. « Après une dizaine d’années, j’ai eu l’opportunité d’améliorer mon projet professionnel et de devenir cadre infirmier et ce, après avoir réussi le concours et suivi une formation à Limoges en 1993 et 1994. » Revenue sur le Caillou, Françoise exerce ses nouvelles fonctions à l’hôpital de Koumac et participe à l’ouverture de celui de Poindimié. En 2006, elle se voit confier le poste de coordinatrice des soins, de façon à gérer les cadres de santé de Koumac et de Poindimié. Neuf ans plus tard, Fanfan change d’orientation pour prendre un poste de gestionnaire de formation, afin de valoriser la formation au sein du CHN. « Je suis également responsable du recrutement paramédical, administratif et technique et je copilote avec la coordinatrice des soins le secteur de la qualité, de la sécurité et de la gestion des risques. J’ai choisi un service public. La notion de service à la personne a toujours été un leitmotiv dans ma vie professionnelle. » Fédérer les femmes de Koumac Si Fanfan est très investie dans sa vie professionnelle, elle ne l’est pas moins dans la vie associative. Depuis 1988, elle fait en effet partie de l’Association du personnel et des amis de l’hôpital de Koumac, de l’INK Tennis de table, de l’Aïkido Club, du Tennis Club de Koumac... Elle assure la présidence du Body Gym1, du Comité paroissial de Koumac et devient trésorière du Carrefour d’entraide des femmes de l’Extrême Nord (CEFEN). Malgré ses multiples occupations, Fanfan trouve le temps de se marier en 1999 à Thierry Santino. Après ses noces, elle lève le pied quelque temps pour se consacrer à sa vie privée. Mais le démon associatif la reprend et la voilà à nouveau à pied d’œuvre quand, en 2013, sollicitée par la mairie, elle est élue à la présidence de la Fédération communale des femmes de Koumac. Une création qui est accueillie avec beaucoup de satisfaction par le Conseil des femmes et la Mission de la femme de la province Nord. La nouvelle fédération de femmes - créée dans l’optique de mettre en place la Journée internationale de la femme en 2014 à Koumac - connaît quelques difficultés à ses débuts. Un raté des coutumiers fait que cette journée n’a pu avoir lieu in situ. « On est une jeune fédération qui a besoin de grandir, de faire ses preuves et d’être bien intégrée au sein de la commune et auprès des différents partenaires coutumiers, associatifs et autres. Pour l’instant, ce n’est pas encore le cas. Nous mettons tout en œuvre pour nous faire connaître en participant à diverses manifestations communales et du Conseil des femmes de la province Nord. » Françoise Santino, dans son rôle de femme et de présidente de la Fédération, restera toujours au service des femmes qui ont besoin d’émancipation spirituelle, intellectuelle, physique, économique et sociale. n Au service des femmes Texte et photo : Ivan Cotignola 18

19 Charlène Soerip est la nouvelle responsable de la Mission à la condition féminine de la province Sud. Son leitmotiv : faire avancer la cause des femmes en Nouvelle-Calédonie. dossier " Si on veut que les choses changent, il faut s’en donner les moyens ! » Charlène Soerip en sait quelque chose. À seulement 33 ans, celle qui fait partie de la nouvelle garde politique calédonienne n’est pas arrivée par hasard au poste de directrice de la Mission à la condition féminine de la province Sud. Cette nouvelle nomination, elle la doit avant tout à sa curiosité intellectuelle et à sa persévérance. « J’ai grandi dans le quartier de Rivière-Salée, au sein d’une famille qui n’était absolument pas politisée. Mais j’avais déjà cette soif d’apprendre, de comprendre et d’agir, avant même d’envisager une quelconque implication politique. » La jeune femme va d’abord travailler plusieurs années chez Aircalin, dans les secteurs de la logistique et de la formation. Parallèlement, elle commence à assister aux réunions de partis locaux, afin de mieux cerner le paysage politique du pays. « Totalement novice dans le domaine, j’avais besoin d’en savoir plus, juste pour nourrir ma curiosité personnelle. » Elle découvre alors un univers dans lequel elle se sent bien... et finit par se prendre au jeu. En 2008, Charlène Soerip met un premier pied dans le milieu politique en rejoignant la liste de Sonia Lagarde aux élections municipales de Nouméa. Dès 2009, elle quitte définitivement les bureaux d’Aircalin pour ceux du Gouvernement. Elle devient alors conseillère du président entrant, Philippe Gomès. Hyperactive et hyper impliquée, la jeune femme fait progressivement son trou dans l’univers politique calédonien. Miser sur les femmes Charlène Soerip devient conseillère municipale à Nouméa en 2014, avant de rejoindre « la Maison bleue » la même année. Elle travaille alors pour le cabinet de Martine Lagneau, première vice- présidente de l’Assemblée de la province Sud, en charge de la Condition féminine. « C’était un secteur laissé en sommeil depuis un certain temps. Il était donc urgent de réaliser un état des lieux quant à la condition des femmes en NouvelleCalédonie. » Et pour cela, rien de mieux que le terrain. Début 2015, au côté des membres de la commission dédiée aux femmes, elle sillonne les communes de la province Sud dans le cadre de l’opération « Ruban bleu ». « Le but était d’aller à la rencontre des femmes de la province pour évaluer leurs besoins, pour juguler les problèmes de violence conjugale, etc. » Une mission que Charlène Soerip prendra vraiment à cœur. Au point de se voir offrir, début mars 2016, la direction de l’ancienne Maison de la Femme de la province Sud, devenue Mission à la condition féminine. Objectif : la mise en œuvre du plan d’action triennal défini par la Mission, et auquel la jeune responsable a activement contribué. « J’aimerais vraiment que la condition féminine ne soit plus simplement réduite à deux dates, à savoir la Journée des droits des femmes et la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. Avec mon équipe, nous voulons organiser des débats et des rencontres dédiés tout au long de l’année, sans oublier la mise en place des mesures énoncées dans le plan d’action. » Charlène Soerip a encore du pain sur la planche. « Mon travail est passionnant, même s’il est extrêmement chronophage, avoue-t-elle. Heureusement, je n’ai pas encore d’enfant, chaque chose en son temps ! » Sa priorité pour l’heure : continuer à travailler d’arrache-pied pour qu’un jour, peut-être, l’égalité des chances entre Calédoniens et Calédoniennes ne soit plus qu’un doux rêve. n Mission : condition feminine Texte : Sophie Berger Photo : Aude-Emilie Dorion

NoS goSSES La peur est une émotion primaire indispensable à la survie de l’individu et de l’espèce. À l’instar des adultes, les enfants sont en proie à des peurs diverses d’intensité variable. Les unes relèvent de l’imaginaire (les loups, les fantômes, etc.) ; les autres sont ancrées dans la réalité de la vie. Elles se réfèrent alors à des concepts tels que la mort ou la maladie. La plupart de ces peurs témoignent du développement de l’imaginaire de l’enfant et de sa compréhension du monde. En cela, elles sont normales et utiles. Parfois, cependant, elles deviennent intenses et persistantes, dérivant vers un trouble anxieux. Dans ce cas, elles perturbent la vie quotidienne de l’enfant et de sa famille et, non résolues, hypothèquent son équilibre, sa vie sociale, sa scolarité et même son avenir à l’âge adulte. D’où le rôle d’accompagnement essentiel des parents tout au long de ce cheminement. voici quelques pistes pour vous guider : • Prenez au sérieux la peur de votre enfant, sans le ridiculiser ni le gronder. Même si elle est irraisonnée ou semble anodine, la peur est réelle. Si votre enfant est bouleversé, réconfortez-le calmement en le tenant dans vos bras et rassurez-le en lui disant que tout ira bien. • Aidez votre enfant à apprivoiser sa peur, graduellement. Parlez-en avec lui, afin qu’il apprenne à y faire face, puis arrive tranquillement à la surmonter. Allez à son rythme et ne le forcez pas à l’affronter. S’il est bouleversé, réconfortez-le calmement en le tenant dans vos bras et rassurez-le en lui disant que tout ira bien. • Renforcez son courage. Rappelez-lui des situations où il n’a pas peur ou d’autres où il a réussi à vaincre sa peur. • Décodez ses signaux de peur. Sans les nommer, votre enfant peut montrer qu’il a peur lorsqu’il se cache, qu’il ferme les yeux, etc. • Favorisez l’expression de ses émotions pour qu’il apprenne à Peur des loups, des monstres, du noir... les enfants connaissent tous la peur ! Craintes fondées ou imaginaires, il est important de toujours les prendre au sérieux. 20 Sources : Les Supers parents, Naître et grandir, Sciences humaines Même pas peur ! © Fotolia nommer ses peurs. Les mots ont le pouvoir d’affaiblir les émotions négatives et d’aider les jeunes enfants à les maîtriser. • Faites le point sur vos propres peurs et réactions. Confiez vos propres peurs infantiles, en prenant soin d’en choisir une autre que la sienne : « Toi, tu as peur des chiens, mais moi, j’avais peur des lapins ! Pourtant, tu vois, les lapins sont gentils, tout comme les chiens. » • Choisissez bien vos mots. Si, avant de vous rendre chez le dentiste, vous dites : « N’aie pas peur, ça ne fera pas mal ! », vous venez de lui envoyer un message de danger. Préférez plutôt : « Tu verras, le dentiste est très gentil. »

D’où viennent les peurs ? Il existe trois origines principales aux peurs infantiles : Les peurs « classiques », qui apparaissent et disparaissent au rythme du développement de l’enfant. Les fantômes, le noir, les orages. Chaque enfant connaîtra un jour ces peurs, appelées « peurs transitoires », à des degrés variables. C’est un passage obligatoire, marquant des étapes dans le développement de l’enfant. Courantes à un certain âge, ne les prenez pas non plus à la légère ! Elles peuvent empêcher l’enfant d’avancer et le faire souffrir. Les peurs acquises : elles peuvent être une réelle source de souffrance, renvoyant généralement à une situation déjà vécue par l’enfant. Elles sont dues à un choc, à un événement traumatisant ou effrayant dont votre enfant a pu être témoin ou victime, et peuvent laisser des souvenirs durables : un accident, une dispute familiale violente, un examen brutal d’un pédiatre, etc. Tentez de trouver les mots justes pour le rassurer et n’hésitez pas à vous adresser à un professionnel si vous vous sentez impuissante. Les peurs « copiées » : les enfants, éponges à émotions, ont une fâcheuse tendance à reproduire les attitudes des parents. Votre réaction de panique totale devant une araignée risque de provoquer la même peur chez votre enfant. De même, faites attention à ne pas leur communiquer vos propres angoisses : peur du regard des autres, de la séparation, de la maladie, de la mort, etc. À chaque âge sa peur De 0 à 3 mois : peur des bruits soudains, peur de tomber. De 3 mois à 1 an : angoisse de séparation, peur des étrangers, peur de l’abandon, peur des bruits. À 18 mois : peur des monstres, peur du noir. De 2 à 4 ans : peurs passagères (gros animaux, créatures imaginaires, clowns, orages…). De 4 à 6 ans : peurs spécifiques (insectes, maladie, médecins, eau, vide…). Jusqu’à la puberté : peur des catastrophes naturelles ou de la guerre, après avoir vu des images d’actualités troublantes à la télévision ; peurs sociales (être rejeté à l’école, prendre la parole en public, etc.). a • Utilisez les jeux, les dessins et les histoires. Si votre bébé a peur de se séparer de vous, faites le jeu du coucou ! C’est un excellent moyen d’apprivoiser son angoisse. Dessiner, peindre ou modeler peut également aider votre enfant à exprimer ses peurs. • Continuez à raconter des histoires qui font « peur ». Nul besoin d’évacuer les méchants des histoires. Quand le héros triomphe sur le mal, c’est aussi le triomphe de votre enfant, qui s’est identifié à ce héros tout au long du récit. Il est aussi normal que votre petit redemande la même histoire soir après soir : il est peut-être en train d’apprivoiser sa peur. n

L ' histoire de Don Juan, revue par la psychanalyse, a donné son nom à cette pathologie majoritairement masculine : le « donjuanisme ». Lié au complexe d’Œdipe, le syndrome de don Juan se traduit par un besoin compulsif de séduire. Le but ? Se rassurer et susciter de l’intérêt et de l’admiration chez toutes les femmes. Pourquoi ? Les coureurs de jupons pathologiques ne sont en quête ni du grand frisson ni de la passion, mais de reconnaissance. « La volonté effrénée de plaire repose sur une faille narcissique, une dépendance insatiable au regard de l’autre, assure le psychanalyste Jean-Pierre Winter*. C’est l’appel de l’enfant qui fait ses premiers exploits et cherche l’assentiment de sa mère. » Souffrant souvent d’un manque de confiance en soi bien dissimulé, ces hommes ont besoin du regard de l’autre, besoin de susciter le désir chez les femmes pour se sentir vivants et reconnus. Comment le reconnaître ? Pour éviter d’avoir le cœur brisé par un « serial » séducteur, mieux vaut d’abord apprendre à le démasquer ! Un don Juan a besoin d’en mettre plein la vue Un séducteur compulsif n’est pas forcément un canon de beauté, mais il sait se mettre en valeur pour épater ses conquêtes. Il charme en étalant son argent, en portant des vêtements de marque ou encore en arborant une montre clinquante. S’il exerce un métier à responsabilités, il misera aussi sur cela. Il sait repérer quand une femme est sensible aux signes extérieurs de pouvoir et de réussite. Un don Juan fait de beaux discours pour séduire Il trouve toujours les compliments adéquats pour faire chavirer les cœurs et parvient facilement à définir ce que telle femme a besoin d’entendre pour être charmée. Par exemple, s’il s’agit d’une fille un peu ronde et qu’il la sent complexée, le coureur de jupons va tenter de la rassurer, en lui disant que, lui, aime les vraies femmes, celles qui ont des formes. Un don Juan parle peu de lui Jouant le timide mystérieux (et ténébreux), le coureur de jupons cherche à créer une intimité avec sa « proie », mais sans s’engager. En d’autres termes, il s’arrange pour nous faire parler, nous pousse à nous dévoiler afin d’installer un climat de confiance. Pourtant, lui ne se livre pas de son côté... Un don Juan a plein d’ « amies » Les hommes à femmes ont l’habitude d’avoir une vie socialement très active, en particulier avec la gent féminine. Leur téléphone sonne souvent, ils reçoivent des textos à la pelle, mais, curieusement, il s’agit à 99 % de filles... Où que l’on aille avec lui, il croise toujours une « amie », qui nous fusille du regard. COUPLE Gare aux don Juan ! Séducteur, don Juan, coureur de jupons…quel que soit son nom, il pose des pièges, connaît les points faibles de ses proies et est constamment à l’affût d’un nouveau trophée. 22

Sources : Cosmopolitan, Femmesplus, Psychologies, Version Femina Un don Juan est rarement disponible Programmer une soirée avec lui s’avère être un vrai défi tant sa vie sociale est mouvementée ! Le coureur de jupons fait en sorte de garder ses conquêtes à la limite de sa vie privée et évite de les introduire auprès de ses proches. De manière insidieuse, il garde toujours le contrôle. Il est capable, par exemple, d’annuler au dernier moment un rendez-vous pour des raisons bidon. De même, il n’est jamais disponible quand on lui propose une sortie. Au final, c’est tout le temps lui qui décide des moments et des endroits où se voir. Un don Juan n’appelle pas Son mode de fonctionnement ? Créer la demande. Le Casanova va donc tout faire pour nous rendre accro, en provoquant le manque. Ainsi, il n’appelle jamais et répond une fois sur deux à nos coups de fil. D’ailleurs, il n’aime pas le téléphone, trop « intime ». Il préfère les échanges virtuels, via les réseaux sociaux ou les textos. Un don Juan ne s’engage pas Qu’on se le dise, le séducteur compulsif fuit l’engagement. La plupart du temps, il ne voit les femmes que comme des trophées à ajouter à sa collection, pour se prouver qu’il est le plus fort et qu’aucune ne lui résiste. Une fois la période de séduction passée et qu’il a eu ce qu’il voulait, il se remet généralement très vite à la recherche d’une nouvelle proie. Comment l’avoir à son propre jeu ? Même si cela reste assez rare, il arrive cependant qu’un don Juan tombe réellement amoureux et finisse par se caser, faisant table rase de son passé de séducteur. Comment apprivoiser un « mangeur de femmes » ? Mode d’emploi. On évalue « la bête » Il existe différents types de séducteurs et, à notre grand malheur, certains le sont de façon compulsive : si la femme parfaite se présentait à eux, ils seraient incapables de s’en rendre compte ! À nous de nous faire notre opinion... et de passer ou non notre chemin. On ne s’abaisse pas au rang de proie... En gros, si on veut séduire Casanova, on évite de jouer les filles faciles ! Donc, on ne cède pas à ses avances, on ne lâche rien, on reste patiente ! Un tel défi lui laissera le temps de tomber amoureux (ou pas d’ailleurs). ... mais on lui donne envie ! La concurrence est rude : on doit d’autant plus lui montrer qu’on est celle qu’il lui faut. À défaut de savoir ce qui lui plait chez une femme, on fait en sorte, à chaque rendez-vous, d’être la plus pimpante et spirituelle possible. De même, on se laisse « dragouiller » gentiment par d’autres hommes devant lui, afin de lui montrer qu’il n’est pas seul sur le coup. En plus de titiller son ego, ça boostera le nôtre ! On passe le plus de temps possible avec lui Le dragueur compulsif pense souvent connaître la Femme sur le bout des doigts. Il est vrai qu’il sait y faire pour séduire. Pourtant, il ne prend pas le temps de connaître ses conquêtes et pense probablement qu’elles sont toutes futiles, matérialistes ou autre. Passer du temps avec lui, en tant qu’amie, fera donc de nous l’une des rares femmes qu’il connaîtra vraiment et apprendra à apprécier à ça juste valeur. On reste tiède Pas besoin d’une licence en psychologie pour savoir que les don Juan ont un besoin insatiable d’être rassurés sur leur sex-appeal. On la joue donc à la fois froide (pas toujours disponible) et rassurante (quelques compliments jetés à la volée !), et le tour est joué ! * Auteur de Errants de la chair, études sur l’hystérie masculine (Editions Payot, 2001). n

24 reportage Haute voltige à l'îlot Ange Naïa, dimanche matin, 7h30. Une belle brochette de jeunes femmes en maillot de bain embarque sur le bateau de Louis de Mabojet. Les candidates sont excitées comme des puces : aujourd’hui, elles s’initient au flyboard ! Créée par un Corse, Franky Zapata, ancien champion du monde de moto marine, cette activité nautique est un genre de wakeboard alimenté en eau sous pression par la turbine d’un jet-ski. Ludique et technique, le but du flyboard est de réussir à se propulser en équilibre hors de l’eau et de rester dans les airs le plus longtemps possible. Un défi que les onze candidates et l’actuelle Miss Nouvelle-Calédonie, Gyna Moereo, sont plus que prêtes à relever ! L’ancre jetée en face de l’îlot Ange, la session flyboard va pouvoir débuter. À tour de rôle, les reines de beauté jouent les équilibristes au-dessus de l’eau, sous les regards amusés de leurs camarades. Elles sont unanimes : « Le flyboard, c’est génial ! » Malgré la température de l’eau, plutôt fraîche en ce début juillet, les filles ont la banane et en redemandent. Toutes réussissent à s’élever dans les airs durant plusieurs secondes. Tellement à l’aise qu’elles s’offrent même le luxe de prendre la pose « miss » en pleine propulsion ! Après les candidates, les membres du comité ne résistent pas à l’envie de tester le flyboard, tandis que les filles papotent et prennent le soleil sur le bateau. Cette belle matinée s’achève par une petite séance photo sur la plage de l’îlot Ange. Entourée des douze merveilleuses créatures, Louis savoure : jamais une session flyboard n’aura été si glamour ! n Dimanche 3 juillet, le comité Miss NouvelleCalédonie avait réservé une surprise de taille aux onze candidates au titre de plus belle femme du pays : une initiation au flyboard, rien que ça ! Photos : © Philippe Feracci Retrouvez l’interview exclusive de Miss Nouvelle-Calédonie 2016 dans votre prochain Femmes magazine, mardi 6 septembre. Et ne ratez pas l’élection, samedi 20 août ! Facebook : Comité Miss Nouvelle Calédonie www.missnouvellecaledonie.com Qui aura la chance de porter la couronne de Miss Nouvelle- Calédonie et de succéder à Gyna Moereo ? Réponse le 20 août ! En route pour l’îlot Ange ! Les filles sont impatientes de tester le flyboard...mais pas forcément l’eau, un peu froide en ce début juillet ! Heureusement, le soleil est de la partie. Sur son jet ski, Louis de Mabojet est fin prêt. Le dispositif de flyboard est installé, y a plus qu’à se jeter à l’eau. Allez les filles !

Gyna, Miss Nouvelle- Calédonie 2015, n’a pas froid aux yeux ! Telle une jolie naïade propulsée au-dessus de l’eau, elle savoure sa victoire : premier essai concluant ! Gyna n’est pas la seule à réussir à s’élever dans les airs : toutes les candidates ont géré comme des chefs ! Au top le flyboard ! Après plusieurs heures sur l’eau, petite pause bien méritée sur le sable blanc de l’îlot Ange. L’occasion d’immortaliser ce grand moment de découverte sportive... et glamour. Ce qui n’est pas pour déplaire à Louis, ravi d’avoir passé la matinée en si bonne compagnie !

MODE 28 Maquillage : Natacha Musso • Coiffure : Marie Desgouilles, salon AmaZen • Stylisme : Sophie Berger • Modèle : Marine • Photos :Thierry Perron. Un grand merci à la direction et au personnel du Kuendu Beach Resort pour la qualité de leur accueil. > Robe - Angoon - 4 500 F > Foulard - Etam - 3 800 F > Ceinture - Etam - 3 100 F > Bottes - Etam - 11 900 F > Chapeau en cuir - Le Coin du cuir - 9 900 F > Boucles d’oreilles - Need It - 2 500 F > Pick-up 4x4 - Nouveau Toyota Hilux 3L équipé

MODE 29 Nouveau Western

MODE 30

MODE 31 > Robe - Etam - 9 100 F > Bottines - Etam - 9 900 F > Sac à main - Le Coin du cuir 11 900 F > Collier sautoir - Need It - 5 900 F > Bague en argent pierre de lune et lapis lazuli - Need It - 15 000 F > Pick-up 4x4 Toyota Land Cruiser double cabine 4.2L

> Chemise à carreaux - Côte Ouest - 4 890 F > Débardeur - Côte Ouest - 2 590 F > Short en jean - A&M - 2 795 F > Ceinture en cuir - Etam - 4 900 F > Bottines - Dumacci - 7 990 F > Chapeau - Dumacci - 5 990 F > Bolo tie - Le Coin du cuir - 4 900 F > Bracelet - Need It - 2 500 F > Pick-up 4x4 - Nouveau Toyota Hilux 3L équipé MODE 32

MODE 33

MODE 35 > Chemisier à carreaux - Côte Ouest - 4 590 F > Jean - A&M - 2 595 F > Ceinture en cuir - Etam - 4 900 F > Bottes - Dumacci - 7 990 F > Chapeau - Le Coin du cuir - 8 900 F > Bracelet en argent - Need It - 12 900 F > Boucles d’oreilles en argent - Need It - 6 900 F > Pick-up 4x4 Toyota Land Cruiser double cabine 4.2L

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