TRANCHE DE VIE L'homme idéal ? Non J ' ai rencontré Sacha via un couple d’amis, Laurence et Paul, que je connais depuis mon arrivée en Nouvelle-Calédonie, il y a dix ans. Cela remonte à trois ans. Mes deux acolytes commençaient à s’inquiéter de ma vie sentimentale, plus précisément de sa quasi inexistence. Il faut dire qu’à cette époque, je cumulais les histoires qui se terminaient en eau de boudin. Le peu d’hommes avec qui ça durait plus d’une semaine finissait par me larguer, usant de prétextes aussi loufoques que pitoyables. Je me souviens de Carl, avec qui ça démarrait vraiment bien (c’était d’ailleurs lui qui m’avait abordée). Eh bien, au bout de dix jours à peine, il a préféré rompre, arguant que finalement, l’aventure avec moi ne le tentait plus. Un vrai goujat ! Bref, j’en arrivais au point d’envisager de me faire nonne. Alors autant vous dire que je n’étais pas spécialement emballée quand Laurence m’a dit qu’elle voulait jouer les entremetteuses... Les rencontres arrangées, ça ne marche jamais. Mais bon, j’ai fini par me laisser convaincre par mon amie bien décidée à me présenter l’un de ses clients, « aussi gentil que séduisant ». Et pour que ça ne fasse pas trop coup monté, Paul et elle ont organisé une fête chez eux avec une petite vingtaine de personnes, dont Sacha. Ce soir-là, il m’a fallu plusieurs heures avant d’oser lui parler. Sacha était un très bel homme, brillant architecte d’une trentaine d’années. On a discuté un long moment avant d’échanger nos numéros. À la fin de la soirée, Laurence et Paul jubilaient. Mais comme mes dernières relations m’avaient rendue plutôt cynique, je suis restée prudente : « Hum, je veux bien essayer mais je ne vous garantis rien ! » ai a q i c q p j d l J P ê g © Shutterstock 102
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