Femmes Avril 2016

29 DOSSIER Slow cosmétique : retour à l'authentique Au même titre que l’on fait de plus en plus attention à ce que l’on mange, il est devenu essentiel de veiller à la qualité de ce que l’on utilise dans notre salle de bains. Et c’est ce que Julien Kaibeck, cosméticien et aromatologue, cherche à mettre en avant depuis 2012, avec le mouvement Slow cosmétique. Le postulat est le suivant : limiter le nombre de produits cosmétiques utilisés et, surtout, apprendre à les sélectionner avec soin. Autrement dit, privilégier la qualité à la quantité. Une des solutions avancées par ce mouvement est de faire soi-même ses propres soins de beauté. Huile démaquillante, eau micellaire, shampoing sec ou saponaire, maquillage ou encore dentifrice : il existe autant de recettes que de requêtes ! Mais si l’idée principale est de pouvoir créer ses propres produits en toute âme et conscience, il est question également de féliciter les marques aux formules propres et simples. Au total, près de 54 marques en France portent la mention « Slow cosmétique » dans le cadre de l’association du même nom, offrant ainsi un gage de « qualité et d’honnêteté » aux consommateurs pour reprendre les propos de Julien Kaibec. Exit les soins à base de silicones ou autres perturbateurs endocriniens ! La Slow cosmétique nous apprend aussi à bien lire une étiquette et repérer ces produits à bannir de notre rituel beauté. Soins éthiques Mieux choisir ses cosmétiques et en limiter le nombre ne signifie en aucun cas renoncer à la qualité du soin. Il s’agit au contraire de s’engager dans un processus de consommation raisonné et responsable. En privilégiant des ingrédients naturels comme l’huile d’argan, l’eau florale, l’huile d’amande douce, le miel ou encore l’aloe vera, la Slow cosmétique pense avant tout à la santé et à la beauté de la peau. Cette dernière, étouffée et agressée par les éléments synthétiques contenus dans les produits cosmétiques conventionnels, revit littéralement lorsqu’elle profite de soins naturels. Minimiser sa consommation de produits de beauté et les choisir en fonction de leur composition, c’est faire le choix de revenir à une cosmétique plus saine, plus traditionnelle et plus authentique. La démarche se veut donc résolument éthique. Particulièrement soucieux de l’écologie, le mouvement propose une consommation réfléchie qui s’inscrit dans le respect de la nature. La Slow cosmétique bannit en effet tous les éléments polluants et hautement chimiques nocifs pour la santé comme pour l’environnement. Pas étonnant que les adeptes du mouvement soient donc aussi friands de produits de soin labellisés bio ! n Face à un monde qui tourne de plus en plus vite avec des gens qui ont de moins en moins le temps, certaines personnes ont décidé de lever le pied. Après la slow food, voici venu le temps de la slow cosmétique. Zoom sur cette nouvelle façon de vivre, pas si nouvelle à en croire nos grand-mères. Pour en savoir plus et retrouver les produits labélisés « slow cosmétique », c’est sur www.slow-cosmetique.com À lire : Slow cosmétique, le guide visuel, Julien Kaibeck et Mélanie Dupuis. Éditions Leduc.

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